MA MÈRE EST UN MÂLE ALPHA
Dans une dramaturgie non-linéaire tramée sur l’héritage émotif et gestuel, une existence se dessine, mais le drame est ailleurs et incarne un événement en constante évolution.






Caroline Gravel : concept chorégraphique, performance, collage sonore
Sophie Michaud : dramaturge
Jean-François Bernier : scénographie, lumières, direction technique
Partenaires : Danspace Project, Danse Danse, Conseil des arts du Québec, Conseil des arts du Canada
Résidences : Maison de la Culture du Plateau Mont- Royal, Département de danse-Université du Québec à Montréal, La Rotonde-centre chorégraphique, Centre Segal des arts de scène.
Diffusion : Monument-National, Tangente (22-25/01/15), 8DAYSII, The Dance Center, Vancouver (15/08/13) Danspace Project, New-York (25 au 27/04/13) Solos and Solitudes, curated by Jenn Joy and Noémie Solomon, Food for Thougts, Danspace Project, New-York (14 et 15/12/12)
« L’effet s’avère paradoxal quand on sait que le spectacle résulte d’une démarche introspective par laquelle Gravel a cherché́ à réactiver son propre « héritage gestuel ». Par là, elle entend surtout les gestes acquis grâce à l’imitation des membres de sa famille. Ma mère est un mâle alpha se veut ainsi une sorte de biographie physique, où l’identité́ se définit par les motions profondément inscrites dans la mémoire corporelle, qui est aussi une mémoire familiale et culturelle.
Si cette notion identitaire s’avère des plus stimulantes, il faut cependant admettre que dans son expression, une partie du sens nous échappe. C’est peut-être là tout le propos de l’œuvre. Gravel a bien conscience de cette distance infranchissable, qu’elle met en évidence à plusieurs reprises au cours de la performance en interpelant les spectateurs. «If no one was watching I would move like crazy all of the time», lance–t-elle de manière à souligner l’interférence à la fois dérangeante et inévitable du regard des autres, ainsi que la part de soi-même qui demeure irrévélée. »
La Bible urbaine, Marie-Ève Beausoleil, 27 janvier 2015
« In the more intriguing “Ma Mère Est un Mâle Alpha” (“My Mother Is an Alpha Male”), Ms. Gravel, a Montreal dance and performance artist, mines her mother’s way of moving to explore how absent forces affect the body.
Wearing a dress with ankle boots, she is full of agitation. Ms. Gravel focuses on slippery transitions, in which she digs into the floor with the surface of her shoe — pressing down at every angle — to give the work a strange, unsettling spontaneity. There actually could be ghosts in the room. »
The New York Times, Gia Kourlas, 26 avril 2013